Départ de Son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev, Ancien l'Ambassadeur  de la République d'Azerbaïdjan en France - Nommé en tant que Nouveau Ambassadeur aux Pays-Bas


Départ de Son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev, Ancien l'Ambassadeur  de la République d'Azerbaïdjan en France - Nommé en tant que Nouveau Ambassadeur aux Pays-Bas

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Article N°27302

Départ de Son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev, Ancien l'Ambassadeur  de la République d'Azerbaïdjan en France - Nommé en tant que Nouveau Ambassadeur aux Pays-Bas

Départ de Son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev, Ancien l'Ambassadeur  de la République d'Azerbaïdjan en France - Nommé en tant que Nouveau Ambassadeur aux Pays-Bas


En prenant ses  fonctions  en 2017, Rahman Mustafayev n’imaginait pas qu’il aurait à gérer l’une des situations les plus délicates pour un chef de mission diplomatique : être l’ambassadeur d’un pays en guerre, et qui plus est contre un voisin dont la diaspora française représente une force médiatique et politique considérable, et dont le nationalisme exacerbé ne lui laisserait aucun répit

Surtout, la diplomatie azerbaïdjanaise a eu à faire face, bien avant le déclenchement des hostilités dans le sud Caucase, au travail de sape menée par les nationalistes arméniens en France

Rahman Mustafayev, Ambassadeur d’Azerbaïdjan en France,

Rahman Mustafayev, l'Ambassadeur  de la République d'Azerbaïdjan en France


Le clientélisme des nationalistes arméniens en France 

En coulisse, la communauté arménienne, divisée au temps de l’Union Soviétique, s’est organisée à partir de la chute de celui-ci, et s’est soudée autour de l’offensive des Arméniens en 1992 pour conquérir le Karabakh, puis de l’occupation de ce dernier et des territoires adjacents et surtout autour de la revendication de reconnaissance du Haut-Karabakh comme République indépendante.  

En 2017, la guerre du sud Caucase ne s’est pas encore déclenchée sur le terrain, mais elle a déjà commencée en France, discrètement menée par la communauté arménienne dans les couloirs du Parlement, du Quai d’Orsay, et des conférences de rédaction.  
 




La communauté arménienne française
La communauté arménienne française, forte d’environ 700 000 personnes, est principalement concentrée sur 3 régions-clés : Paris et sa banlieue, Lyon et Marseille.
Elle pèse désormais d’un poids politique considérable au sein d’une classe politique en quête de voix.

Les élus de ces régions nouent des relations étroites avec la communauté arménienne.
En échange de son appui électoral, celle-ci attend d’eux un soutien dans la reconnaissance de cette « République » qui n’est, en revanche, reconnue par aucun autre pays, Arménie comprise.

Ils établissent notamment des « jumelages » et  des « chartes d’amitié » entre leurs communes et celles des territoires occupés.
Des accords illégaux en regard de la loi française, puisqu’ils sont en contravention avec le droit international qui, à travers plusieurs décisions consécutives du Conseil de Sécurité de l’ONU a confirmé l’illégalité de l’occupation de ce territoire par l’Arménie.

 

Défendre la souveraineté de l’Azerbaïdjan auprès des autorités françaises

La première mission du nouvel ambassadeur d’Azerbaïdjan en France a par conséquent été de contribuer à rétablir le droit et faire respecter la souveraineté de l’Azerbaïdjan auprès des autorités françaises et des élus locaux.
Les interventions auprès du quai d’Orsay et des parlementaires étant restées lettre morte, l’Ambassade a choisi de porter l’affaire devant les tribunaux. 
En 2018 et 2019, une vingtaine de batailles judiciaires ont été engagées contre les jumelages ou les « chartes d’amitié » entre des villes française et des villes du Haut-Karabakh sous occupation arménienne.

Bilan : 18 décisions de justice en faveur de l’Azerbaïdjan, 18 « chartes d’amitié » annulées par les tribunaux. Parmi elles, la « charte d’amitié » entre la commune de Vienne et la ville d’Hadrout, celles établies entre la « république du Haut-Karabagh » et le département de la Drôme, entre les communes de Bourg-lès-Valence et de Choucha, entre Bourg-de-Péage et Khodjavend, entre Saint-Etienne et Choucha, entre la commune d’Arnouville et Khodjavend.

Ces décisions font jurisprudence. Pour la première fois, la mainmise territoriale du nationalisme arménien, et les velléités de justification indirecte de l’occupation arménienne subissaient un coup d’arrêt. 

 

Le mur des medias 

On dit souvent que l’écriture est une arme plus meurtrière que le fusil.
Le parti Dashnak arménien l’avait compris depuis longtemps, puisque, à travers son Comité de Dépense de la Cause Arménienne, et son Centre de Recherche sur la Diaspora Arménienne, il a tenu, et continue à tenir, la plume de nombreux journalistes et écrivains.

Les militants arméniens ont fortement investi la presse française, et chaque journaliste d’origine arménienne va devenir un « soldat » de la communauté. Des responsables de la rédaction de grands quotidiens, hebdomadaires ou radios deviennent ainsi des porte-parole de la cause arménienne. 

 

Malgré cela, l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan, son Excellence Monsieur Rahman Mustafayeva pu, un temps, exprimer le point de vue de son pays dans des medias comme Radio-Courtoisie, TV5 monde, Radio Maghreb, France 24, RFI, Opinion Internationale, La Tribune, etc…

Mais après sa cuisante défaite militaire qui l’a obligée à restituer à l’Azerbaïdjan les territoires qu’elle occupait depuis 30 ans, l’Arménie a décidé d’engager toutes ses forces dans la bataille de l’information afin de dresser un véritable mur entre l’Azerbaïdjan et le public. 


 

Renforcer la diaspora azerbaïdjanaise 

S’il est quelque chose à mettre au crédit de la diaspora arménienne en France, c’est d’avoir su, à partir d’une communauté disparate et divisée dans les années 80, construire une force structurée et efficace.

Pour contrecarrer la désinformation dont celle-ci est devenue une experte, la diplomatie azerbaïdjanaise se devait aussi d’aider les azerbaïdjanais de France à mieux s’organiser.

Ces cinq dernières années ont ainsi été marquées par une meilleure organisation de la communauté azerbaïdjanaise en France, qui est devenue plus soudée, plus active, et s’est mobilisée autour des réseaux sociaux et de l’organisation d’événements mémoriels et culturels au Centre Culturel d’Azerbaïdjan.
Désormais, la communauté azerbaïdjanaise sait faire entendre sa voix, comme cette semaine devant le Sénat contre la résolution anti-azerbaïdjanaise. 

 

Promouvoir l’Azerbaïdjan 

Les nombreuses manifestations culturelles organisée par l’Ambassade pendant et à l’issue du conflit ont permis à un nouveau public de découvrir  les richesses culturelles d’un pays qui, on l’a dit, était jusqu’à présent rester dans l’ombre.
Lui-même auteur d’un livre d’histoire sur les relations politiques dans le Caucase, paru en 2019  aux  Presse du Châtelet : «L’Azerbaïdjan entre les grandes puissances (1918-1920) », Rahman Mustafayev va encourager la publication plusieurs ouvrages : « Arshin mal Alan », aux Editions Hermann, sur l’opéra de Uzeyir Hadjibayli, « Entretenir la flamme, Une histoire politique de l’émigration azerbaïdjanaise (1920-1940) » par Georges Mamoulia et Ramiz Aboutalybov aux éditions Hémisphères, « Nizami Gandjavi, Ghazals suivis de Aphorismes » chez Hémisphères.
Un nouvel ouvrage, en cours de publication chez Hermann, racontera la passionnante histoire de la ville de Choucha



Manifestation Culturelle

Pratiquement chaque semaine, une manifestation organisée avec le concours de l’Ambassade a mis à l’honneur les beaux-arts, le cinéma, la photographie azeries, et, naturellement, la musique grâce à une série de concerts, comme celui donné à l’occasion du 100e anniversaire du compositeur  Fikret Amirov, celui du groupe de Mugham « Qarabagh », celui du pianiste Isfar Sarabski, et plusieurs concerts on-line diffusés pendant le lock-in du COVID.

On a également pu écouter le flûtiste Agharahim Gouliyev, le pianiste Etibar Asadli et son groupe d’ethno-jazz.
On se souvient également du grand concert organisé  en 2019 à l’Eglise Saint-Eustache en mémoire aux victimes du massacre de Khodjaly.
Enfin, il y a quelques jours, le chef Fuad Ibrahimov a dirigé l’orchestre de Marseille. 

 

Des expositions, comme les photographies de Maya Baghirova sur les juifs de montagne sur celle les destructions commises sur le Kararabakh « Le jardin noir » pendant l’occupation arménienne, ont fait connaître la diversité des cultures azerbaïdjanaises, de même que les soirées littéraires, comme celle qui fut dédiée au 880e anniversaire du grand poète et philosophe azerbaïdjanais Nizami Ganjavi, ou la présentation du dernier livre de l’académicien Jean-Christophe Ruffin : « Le flambeur de la Caspienne ». 

 


UN CONCERT DÉDIÉ AU 880 ÈME ANNIVERSAIRE DU POÈTE-PHILOSOPHE AZÉRI NIZAMI GANJDAVI À PARIS



Une sacrée leçon… 

Il faut évoquer souvent dans ces pages, non sans une certaine nostalgie, le temps où, de De Gaulle à Chirac, la France avait une parole, qu’elle respectait, et qui était respectée.

Ses choix n’ont peut-être pas toujours été pertinents – qui ne se trompe pas – mais ils ont toujours été courageux.

Concernant l’Azerbaïdjan, les déclarations successives du Président de la République Française sont en contradiction avec les 4 résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU confirmant l’illégalité de la présence arménienne au Karabakh, et qu’elle a elle-même votées.
Elles sont en contradiction avec le rôle d’arbitre que lui conférait sa co-présidence du groupe de Minsk. Enfin, elle viole le  « Traité d’amitié, de compréhension mutuelle et de coopération » signé entre l’Azerbaïdjan et la France en 1993. 

 

L’Ambassadeur d’Azerbaïdjan, son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev a vite compris que la France n’était plus un partenaire fiable.
Qu’elle menait, au contraire, un combat contre l’Azerbaïdjan, victime collatérale de l’islamophobie d’État, un terme que les autorités françaises cherchent d’ailleurs à censurer.
Combat diplomatique, idéologique, médiatique sous couvert de discours mielleux évoquant l’amitié et le partenariat.


Finalement, le 17 octobre, Rahman Mustafayev quittait son poste pour celui d’ambassadeur aux Pays-Bas après ce qui peut être considéré comme une victoire : il a appris à ses interlocuteurs français que, dans la diplomatie, tous les pays sont égaux entre eux.
Les « petits » sont aussi dignes de respect que les « grands ». Et les grands eux aussi doivent respecter les principes de droit international.
Il a appris aux élites que la France ne devrait pas regarder l’Azerbaïdjan de sa minuscule hauteur.

Surtout après ce que l’Azerbaïdjan a fait pour elle. La Vice-Présidente, Mehriban Aliyeva a, par exemple, à travers la Fondation Heydar Aliyev restauré 20 églises dans diverses provinces françaises, réparé cinq vitraux de la cathédrale de Strasbourg datant du XIVe siècle, remis en état des monuments dans le jardin du château de Versailles, et contribué à la création du département d’art islamique du musée du Louvre. 





 

Nouvele Ambassadrice de la République d'Azerbaïdjan en France , son Excellence Madame Leyla Abdullayeva qui succède Rahman Mustafayev - Départ de Son Excellence Monsieur Rahman Mustafayev - Nommé en tant que Nouveau Ambassadeur aux Pays-Bas.

Leyla Abdullayeva

Leyla Abdullayeva


C’est une ambassadrice qui lui succède. Leyla Abdullayeva vient tout juste de remettre ses lettres de créance. Jusque là porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de Bakou, brillante communicante, à la fois femme de réflexion et d’action, elle saura certainement s’appuyer sur le travail de son prédécesseur pour imprimer sa marque personnelle aux relations franco-azerbaïdjanaises qui méritent d’être développées et enrichies.   





Dialogue France Azerbaïdjan



Dialogue France Azerbaïdjan - avec Madame AYTEN Mouradova vice-présidente
Tant en France qu’à l’étranger, l’Association Dialogue France Azerbaïdjan a pour objet de mettre en valeur et de mieux faire connaître les cultures, les connaissances, les savoir-faire, les coutumes, les traditions françaises et azerbaïdjanaises, dans un esprit de dialogue et d’échanges.


L'Association Dialogue France-Azerbaïdjan (ADFA) a représenté l'Azerbaïdjan au Forum des Associations à Paris, Azernews par Laman Ismayilova


La mission de l’Association Dialogue France Azerbaïdjan s’articule autour de deux axes principaux:

  • Promouvoir, soutenir et développer de façon proactive toute initiative d’un échange bilatéral sur les sphères différentes entre la France et l’Azerbaïdjan ainsi que d’aider à une meilleure visibilité des activités de la communauté azerbaidjanaise en France.
  • Servir comme une plateforme d’échanges permettant la rencontre entre individus, organisations et associations souhaitant partager soit un savoir-faire, soit une compétence ou encore une expérience à des fins de projets communs qui seront et/ou sont en relation avec l’objet de l’ADFA.



Contact :
91, rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008 Paris
Tél. : +33 (0) 6 51 51 00 01




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